Monday 19 May 2008

Fourniret: the court concludes the consideration of the personality of the accused.

(Photo: Me Didier Seban, lawyer for the Desramault family)

Fourniret trial: On Monday the Ardennes court of assizes will conclude the consideration of the personality of the accused. Michel Fourniret, once again, retreats into silence.

http://www.kidnapping.be/fourniret/index.html

La cour achève l'examen de personnalité des accusés.

Michel Fourniret, replongé dans son mutisme, n'aura tenu que quatre jours sa promesse de s'expliquer sur les faits, un temps qu'il a utilisé pour ergoter sur des détails au lieu d'éclairer la cour d'assises des Ardennes sur les sept meurtres dont il est accusé. La cour doit entendre ce lundi les derniers experts pour achever l'examen de personnalité des accusés. Mardi et mercredi seront consacrés au plaidoiries des parties civiles, avant le réquisitoire jeudi. Dans un nouveau coup d'éclat, le tueur en série présumé est revenu vendredi sur son engagement de participer aux débats, qu'il avait pris le 7 mai devant deux de ses enfants témoignant à la barre. L'accusé s'est ainsi replongé dans son silence, comme lors des sept premières semaines de procès où il refusait de s'exprimer faute de huis clos.

The court concludes its consideration of the personality of the accused. Michel Fourniret, retreating into silence, only maintained for four days his promise to explain himself on the facts, time which he used for quibbling about the details instead of clarifying them for the Ardennes court of Assizes on the seven murders for which he is accused. This Monday, the court should hear the final experts to conclude the consideration of the personality of the accused. Tuesday and Wednesday will be devoted to oral arguments of the civil parties before the indictment on Thursday. In another surprising move on Friday, the alleged serial killer went back on his commitment to participate in the debates, which he had given on May 7th before two of his children giving evidence at the bar. The accused, thus, retreated into his silence, just like the first seven weeks of the trial when he refused to speak without, "huis clos."

Avant sa rétractation, la cour a pu entendre l'entendre s'expliquer sur trois meurtres: ceux d'Isabelle Laville dans l'Yonne en 1987, de Fabienne Leroy dans la Marne 1988 et de Jeanne-Marie Desramault tuée en 1989 dans les Ardennes. S'il a reconnu être dans "un état second" lors de l'étranglement d'Isabelle et avoir jeté son dévolu sur Fabienne de manière "non préméditée", Michel Fourniret a le plus souvent entraîné la cour dans des digressions. Il a longuement pinaillé sur des détails, racontant par le menu les itinéraires empruntés ou encore la marque et la couleur des voitures utilisées pour commettre ses forfaits. "Mettez le turbo!", s'est exclamé Gilles Latapie, le président de la cour d'assises alors que l'accusé se perdait dans un long monologue.

Before his retraction, the court was able to hear him speak about three murders: those of Isabelle Laville in Yonne in 1987, Fabienne Leroy in Marne in 1988 and Jeanne-Marie Desramault in 1989 in the Ardennes. If he admitted being in, "another state," while he was strangling Isabelle and having gone for Fabienne in a manner which was, "not premeditated," Michel Fourniret had more often swept the court along with his digressions. he nit-picked at length on the details, recounting minutely the routes taken and even the make and colour of the cars used to commit his offences. "Get a move on!", exclaimed the president of the court of assizes, Gilles Latapie, when the accused was losing himself in a long monologue.

"Il déplace l'objet (de la question), c'est ça la perversion par excellence", a souligné le psychologue Jean-Luc Ployé, un des nombreux experts venus expliquer les mécanismes de "toute-puissance" de Fourniret qualifié de "pervers narcissique", le "summum" dans la hiérarchie criminelle. "Il veut absolument dominer l'autre, ses épouses, ses victimes, la justice. On a bien vu qu'il voulait conduire les choses", a déclaré le Dr Bernard Dufossez, qui a souligné avec d'autres psychiatres l'état "incurable" de l'accusé "complètement emmuré dans sa problématique" de domination. " En face de lui, il n'y a plus les victimes, il y a les familles (...) On existe encore et la punition continue", a estimé de son côté Jean-Pierre Saison, le père d'une victime, qui a déserté l'audience plus d'une heure vendredi avec les autres familles pour protester "symboliquement" contre l'attitude de l'accusé.

"He is changing the emphasis (of the question), that is perversion par excellence," said Jean-Luc Ployé, one of the many experts who came to explain the mechanisms of Fourniret's, "omnipotence," qualified by, "perverted narcissism," the ultimate in the criiminal hierarchy. "He wants to dominate others totally, his wives, his victims, the police. It is well seen that he wanted to lead things," stated Dr Bernard Dufossez, who stressed with other psychiatrists the, "incurable," state of the accused, "completely walled in in his issues," of domination. "There are no more victims facing him. There are families (.....) They are still here and their suffering continues," for his side was said by Jean-Pierre Saison, father of a victim, who had left the hearing for an hour on Friday with the other families to, "symbolically," protest against the attitude of the accused.

Contrairement aux espoirs exprimés par les avocats après la promesse de Fourniret de s'expliquer, les quatre jours d'audience n'ont pas plus permis d'éclairer le degré de complicité de son épouse et de révéler la dynamique criminelle du couple. "Les deux accusés restent sur deux routes parallèles pour surtout de ne pas se croiser" a estimé Me Didier Seban, l'avocat de la famille Desramault. Si Michel Fourniret s'est emporté mercredi contre les "mensonges flagrants" de son épouse et l'a accusée de s'être un jour étonnée de la "facilité" avec laquelle on pouvait "embarquer" une jeune fille, il l'a fermement disculpé du meurtre de Jeanne-Marie Desramault, le seul pour lequel elle est co-accusée. "Le pacte n'est pas complètement levé. Du pacte criminel on est passé au pacte de non-agression", a commenté Me Seban. "Pendant 16 ans, il y a forcément des choses qui l'ont satisfaite, qui lui ont permis d'alimenter ses fantasmes", a estimé le Dr Ployé tandis qu'un autre expert a jugé Monique Olivier "curable", l'accusée n'ayant pas, selon lui, une "perversité active propre". Lundi, la cour entendra les derniers experts pour achever l'examen de personnalité des accusés. Mardi et mercredi seront consacrés au plaidoiries des parties civiles, avant le réquisitoire jeudi.

Contrary to the hopes expressed by the lawyers after Fourniret's promise to explain, the four days of the hearing were no more able to clarify the degree of complicity of his wife and to reveal the criminal dynamic of the couple. "The two accused remain on two parallel routes above all in order not to pass each other," said Me Didier Seban, lawyer for the Desramault family. If Michel Fourniret got carried away on Wednesday against the, "flagrant lies," of his wife and accused her of being one day astonished at the, "ease," with which they could, "pick up," a young girl, he firmly exonerated her of the murder of Jeanne-Marie Desramault, the only one for which she is co-accused. "The pact was not completely lifted. From a criminal pact, they moved on to a pact of non-aggression," commented Me Seban. "For 16 years, there were necessarily things that satisfied him, which allowed him to feed his fantasies," said Dr Ployé, while another expert judged Monique Olivier, "curable," the accused not having, according to him, "her own active perversion." On Monday the court will hear the last experts to conclude the consideration of the personality of the accused. Tuesday and Wednesday will be dedicated to the oral arguments of the civil parties, before the indictment on Thursday.